Transport et logistique

 

Le secteur des transports et entreposage inclut deux grands types d'activités  :

• les activités de transport de passagers
• les activités liées au transport de marchandises.Seules les activités liées au transport de marchandises seront considérées ici.

 

• Dans le Sud Alsace 436 établissements font partis de la logistique, pour 125 818 salariés.
• Plus de 50% des effectifs travaillent dans l'agglomération mulhousienne.
• L'activité "transport" représente à elle seule la moitié des effectifs, la quasi totalité des effectifs est occupée dans le frêt interurbain.

Le pays de la région mulhousienne représente presque la moitié des établissements, le seuil de 50% est atteint si on lui adjoint la communauté de communes de Porte de France Rhin Sud. Ce pays a un profil assez mixte avec toutefois une présence plus forte de services auxiliaires et un petit déficit en affrètement et organisation des transports.

Le pays des 3 Frontières jouit de sa position transfrontalière, de la présence d'un port et de l'EuroAirport et compte pour 18% au total. La spécialité de ce pays est d'avoir une part très importante d'entreprises d'affrètement et très peu de transporteurs.

Le pays Thur Doller est bien placé sur les axes autoroutiers, il compte pour 14% des établissements. Ce pays est spécialisé dans le transport avec une faible place aux activités de services. Il partage ce profil avec le reste du sud alsace.

Ces trois pays cumulent donc 361 des 436 établissements de la logistique, ce qui signifie que le reste du sud alsace n'accueille que 75 établissements qui se situent plutôt autour des pôles urbains et industriels : Altkirch, Ensisheim ...

Les évolutions du secteur

Depuis la fin 2008, le secteur du transport a perdu 30 établissements et plus de 700 emplois salariés dans le Haut-Rhin. Le Sud Alsace ne perd que peu d'établissements, mais il concentre les pertes d'emplois. Depuis et tout au long de l'année 2013 la situation de l'emploi dans le secteur s'est dégradée.

En terme d'établissements, on constate depuis 1999 que le nombre régresse légèrement (-55 établissements). La situation est contrastée, toutes les activités ne suivent pas les mêmes évolutions.

• Deux activités sont nettement orientées à la baisse : le fret de proximité et la messagerie qui perdent à elles deux 68 établissements depuis 1999.
• Deux autres activités sont au contraire orientées à la hausse : le stockage/entreposage et les services auxiliaires qui ont gagné 21 établissements.

Paradoxalement, le fret interurbain (transports nationaux et internationaux) se maintient.

Les prospectives et notamment leur volet emploi sont rarement précises, ce qui s'explique par les très nombreuses incertitudes qui pèsent et pèseront sur le développement des activités de transport et de logistique : 

• les évolutions des modes de consommation sont incertaines. Va-t-on continuer vers le développement des circuits courts qui demandent des formes diffuses de distribution ou bien la consommation de masse va-t-elle rebondir et continuer à générer des flux massifs ? cette question est intimement liée à l'évolution du pouvoir d'achat et à l'évolution de la répartition des revenus.
• Au plan international, le Brésil la Chine la Russie et l'Inde vont ils continuer sur leur lancée et avec elle un approfondissement de la spécialisation internationale du travail et des flux massifs de produits ? Au contraire va-t-on assister à une relocalisation de tout ou partie de la production, aux USA ou en Europe ?
• Quelles seront dans les années à venir les innovations technologiques ? Pourra t-on faire face à la raréfaction des matières premières ? 
• Les évolutions de la situation climatique peuvent constituer un levier important de changement. Une accélération des changements pourrait conduire les Etats à mettre en oeuvre des politiques plus volontaires et contraignantes, certains modes de transport pourraient devoir évoluer rapidement.
• Selon les pays, régions, les évolutions démographiques sont différentes et générent des demandes de transport différentes.

Les emplois dans le secteur

Il faut mettre en avant une évolution notable des métiers, avec une part croissante des emplois dans la manutention.

La prédominance des emplois ouvriers : ils représentent 63% des effectifs dont 43% de postes non qualifiés. Malgré une nette baisse des sans diplôme, les emplois restent peu qualifiés. Entre 38 et 47% des ouvriers et conducteurs de véhicule n'ont aucun diplôme.

• Les préparateurs de commande devraient voir leur nombre croître.
• Les magasiniers peu qualifiés sont concurrencés par l'automatisation. Leur nombre devrait stagner ou baisser. Ils vont devoir intégrer de plus en plus de compétences en informatique.
• Le métier de chauffeur à l'international menacé ? Les entreprises ne sont pas concurrentielles sur ces marchés; dans la foulée les activités liées à la maintenance des camions et remorques pourraient être menacées.
• Le commercial est un profil potentiellement en croissance pour soigner la relation client et la recherche de nouveaux contrats.
• Comme il devient plus rentable de sous traiter que de faire circuler ses propres camions, les entreprises développent ces activités, la main d'oeuvre qualifiée est donc recherchée.
• Le dédouanement n'est pas à proprement une activité en croissance, mais les entreprises font part de nombreux postes de travail qui devraient se libérer pour cause de départ en retraite.

Pour aller plus loin, consulter l'étude complète : cliquez ici !

Les activités transport-logistique dans le Sud Alsace, MEF, avril 2015